Alfonso Benvenuto
Visiblement, Alfonso Benvenuto a l’oeil a tout. Il est partout et n’a guère besoin de parler pour se faire comprendre. Elu président de l’A.E.H.T.quelques semaines auparavant à Copenhague, président des écoles hôtelières et de tourisme italiennes et directeur de l’IPSSARCT A.Panzini, il lui tenait à cœur de faire de ces 12èmes Noels d’Europe à Sénigallia dans son fief un moment exceptionnel.
Pari réussi ?
Grand sourire. « Oui. Je crois que tous les participants sont heureux d’être à Sénigallia. Et je crois que tout s’est bien passé. Vous savez, cela a été un grand moment dans l’histoire de l’école. Tous les professeurs ont participé dans leur spécialité et le travail a tout simplement été transformé en moments pédagogiques intenses. Et pour l’organisation, pas de problème. Chaque groupe avait un responsable.
Pour nous, cela a été une fête de pouvoir vivre ces Noëls d’Europe avec tous ces jeunes d’Europe. Il y a eu une vraie participation de la part de tous. Je l’ai remarqué lors des grands rendez-vous de ces Noëls. A la messe, lors du buffet européen, et hier soir encore lors de la soirée de gala. C’était formidable.
Il y avait pourtant beaucoup de délégations cette fois-ci ?
Oui c’est vrai. Nous avons voulu plus de délégations étrangères pour favoriser encore plus la rencontre de jeunes d’Europe. Noël est une fête, alors nous avons voulu faire une grande fête et j’espère que l’édition 2003 restera dans toutes les mémoires de ceux qui y ont participé.
Encore une fois l’A.E.H.T., à travers l’IPSSARCT A.Panzini à permis à des jeunes de 16 pays d’échanger, de se connaître, de montrer leurs traditions. C’est de ce mélange que doit sortir la tradition de l’Europe.
Nous sommes maintenant beaucoup d’école, 360 au total, et l’AEHT devrait organiser plusieurs rencontres et créer plus d’occasions à plus de jeunes pour se rencontrer plus souvent afin de mieux vivre la communication. J’espère que le Bureau qui était à Sénigallia au complet fera sienne cette idée et travaillera à cet objectif !
Christiane Keller – Mrs Christmas
Vous qui êtes à l’origine des Noëls d’Europe, que pensez vous de cette édition à Sénigallia ?
La notion d'accueil était perceptible partout et M. Benvenutto et son équipe ont su transmettre cet état d'esprit à leurs élèves omniprésents à tous les niveaux de la manifestation.
Ils avaient investi , avec le sourire et une communicative joie de vivre, tous les lieux où se trouvaient les délégations : salle des petits déjeuners de l’ hôtel Excelsior , école Panzini pour la confection et le service des repas, salles et accueil du lieu de l'exposition, rues de la ville pour voir passer le défilé, lieux de repas (« Miu miu », salle de restaurant hôtel « Finis Africae », pizzeria « Pomodoro ») ,buffet européen pour proposer une table "senigalese" mais aussi dans des domaines extérieurs à l'école elle-même (constitution d'une chorale pour l'évènement, formation d'un orchestre rassemblant professeurs musiciens, chanteurs élèves pour le diner de gala , par exemple).
Les Noels d'Europe c'est surtout la rencontre des élèves entre les délégations et les élèves de l'école organisatrice... , c'est l'affirmation, au grand public, de l'ancrage délibéré de l'école organisatrice dans le contexte de l'ouverture sur la grande Europe.
Comment avez-vous trouvé cette année la mise en œuvre par les délégations du fil conducteur qu’est Noël ?
Dans l'ensemble tout le monde comprend que l'on peut se rassembler en mettant en avant ses différences (culturelles, culinaires, vestimentaires). Il faut simplement inventer des passerelles linguistiques ....Une délégation sera plus proche du sujet dans son programme culturel ,
l'autre aura particulièrement bien soigné ses costumes ou son animation musicale. L'exposition était d'un niveau particulièrement relevé du fait d'une forte présence des pays de l'Est , là où les traditions sont encore vivaces ...mais le concept ne pardonne pas l'improvisation. Pour bien faire, il faudrait qu'une école qui fait acte de candidature et souhaite envoyer une délégation constitue préalablement une équipe volontaire et motivée en fonction du cahier de charges de la manifestation. Les participants (professeurs et élèves) doivent impérativement se rencontrer au moins un mois avant le départ dans un but pédagogique afin de "peaufiner" leur programme commun qui comprend :
- lecture commune du cahier de charges de la manifestation (sur internet)
- définition de la "mission", à savoir :
1) choix de mets pour le buffet européen ( 2 mets par école ne nécessitant pas de grande cuisine ni de faire appel à des ingrédients à fournir par l'école organisatrice)
2) choix des objets à emporter pour l'exposition; ceux-ci doivent privilégier les objets authentiques et relevant d'une tradition la plus ancienne possible; exemple :pas de boules de sapin que l'on peut acheter les supermarché de n'importe quel lieux.
3) désignation d'au moins un participant chargé de porter un costume ( de personnage de Noel selon le pays ,ou folkorique traditionnel ), désignation d'au moins un participant pouvant proposer une animation simple (chant, poème, instrument de musique ).
4)préparation pratique de l'évènement (impression de documents, préparation des bagages, etc). Le tout doit rester simple mais être le RESULTAT D'UNE RECHERCHE PREALABLE.
Quelle est d'après vous l'école qui a fait preuve de pédagogie de manière évidente dans la recherche préalable ?
On ne peut que saluer les efforts d'une école comme celle de Split ( d'autant plus que c'était la première participation d'une école de Croatie aux Noels d'Europe ). Aussi bien au buffet, qu'au défilé , qu'à l'exposition cette délégation a particulièrement servi le concept tout en restant simplement dans la tradition...ceci n'a pas exclu une petite page documentaire sur la région lors du programme culturel .
J’ai remarqué parfois un certain agacement. Qu'est ce qui vous a dérangé ?
Que des élèves invités se permettent de discuter entre eux lors du dîner de gala pendant les discours officiels. C’est un détail peut-être mais je ne supporte pas cela.
En revanche j’ai aussi remarqué souvent combien vous étiez émue et heureuse. Qu'est ce qui vous a fait le plus plaisir ?
Oh là là, c’est vrai. Ceci compense largement cela ! Par exemple
-d"entendre des élèves se proposer comme traducteurs pendant des heures entre d'autres élèves qui n'arrivaient pas à communiquer ...
-d'être témoin de lettres écrites par des élèves demandant à leurs professeurs plus de cours de langues ..dans leurs école respectives ..
-de sentir la joie des organisateurs qui ont réussi à partager leur école, leur ville et leur pays lors d’ une manifestation qui leur tenait à coeur et ils ont magistralement communiqué à la fois la joie d'être ensemble ..et la fierté de notre profession basée sur l'accueil. Je suis sûre que beaucoup de participants avaient encore un pied près de la forteresse Rocca Roveresca sur la Piazza del Duca de Senigallia, même une fois rentrés chez eux, pour leur propre veillée, le soir du 24 décembre....2003.
Grigoris Chrisolegos
A 24 ans, Grigoris Chrisolegos dont le nom veut dire « sourire en or - golden smile » n’a pas usurpé cet épithète. Son sourire est aussi éclatant que spontané. Originaire de Salonique, il étudie le management à l’école hôtelière de Heraklion en Crète. «Fantastique, wonderfull » sont ses mots préférés pour décrire ce qu’il ressent tout au long de ces Noëls d’Europe. » J’aime les contacts dit-il et ici, c’est formidable. C’est la première fois que je suis dans un tel environnement et cela me plait énormément... »
Guillaume Desalle ,
Véritable boute-en-train, la voix enrouée d’avoir beaucoup fêté, Guillaume Desalle 18 ans, en classe terminale cuisine et salle dans l’école hôtelière de Rance (Belgique) est tout aussi enthousiaste. Pour lui aussi c’est une première ces Noëls d’Europe à Sénigallia. «Je trouve que c’est une excellente expérience humaine et l’occasion de faire des connaissances de copains dans toute l’Europe. C’est unique et si tout le monde pouvait faire une expérience de ce type ce serait formidable. C’est un plus pour l’Europe et les écoles de l’A.E.H.T…. »

Jérôme Blériot
A 18 ans, en 2ème année de BEP cuisinier au Lycée et CFA de Marseille, Jérôme Blériot ne peut cacher ses origines marseillaises même si quelque part il est réservé. A la descente du car près des Grottes de Frasassi, il avoue qu’il « est très content de ce séjour. Je ne croyais pas que cela pourrait être aussi grandiose. Notamment le jour de l’inauguration. Et je découvre beaucoup de choses chez les autres. Ce mélange de jeunes de partout, c’est formidable. J’ai moi-même un jeune bulgare dans la chambre et même si les contacts sont un peu difficiles, c’est très positif…. »

Pari réussi ?
Grand sourire. « Oui. Je crois que tous les participants sont heureux d’être à Sénigallia. Et je crois que tout s’est bien passé. Vous savez, cela a été un grand moment dans l’histoire de l’école. Tous les professeurs ont participé dans leur spécialité et le travail a tout simplement été transformé en moments pédagogiques intenses. Et pour l’organisation, pas de problème. Chaque groupe avait un responsable.
Pour nous, cela a été une fête de pouvoir vivre ces Noëls d’Europe avec tous ces jeunes d’Europe. Il y a eu une vraie participation de la part de tous. Je l’ai remarqué lors des grands rendez-vous de ces Noëls. A la messe, lors du buffet européen, et hier soir encore lors de la soirée de gala. C’était formidable.
Il y avait pourtant beaucoup de délégations cette fois-ci ?
Oui c’est vrai. Nous avons voulu plus de délégations étrangères pour favoriser encore plus la rencontre de jeunes d’Europe. Noël est une fête, alors nous avons voulu faire une grande fête et j’espère que l’édition 2003 restera dans toutes les mémoires de ceux qui y ont participé.
Encore une fois l’A.E.H.T., à travers l’IPSSARCT A.Panzini à permis à des jeunes de 16 pays d’échanger, de se connaître, de montrer leurs traditions. C’est de ce mélange que doit sortir la tradition de l’Europe.
Nous sommes maintenant beaucoup d’école, 360 au total, et l’AEHT devrait organiser plusieurs rencontres et créer plus d’occasions à plus de jeunes pour se rencontrer plus souvent afin de mieux vivre la communication. J’espère que le Bureau qui était à Sénigallia au complet fera sienne cette idée et travaillera à cet objectif !
Christiane Keller – Mrs Christmas

La notion d'accueil était perceptible partout et M. Benvenutto et son équipe ont su transmettre cet état d'esprit à leurs élèves omniprésents à tous les niveaux de la manifestation.
Ils avaient investi , avec le sourire et une communicative joie de vivre, tous les lieux où se trouvaient les délégations : salle des petits déjeuners de l’ hôtel Excelsior , école Panzini pour la confection et le service des repas, salles et accueil du lieu de l'exposition, rues de la ville pour voir passer le défilé, lieux de repas (« Miu miu », salle de restaurant hôtel « Finis Africae », pizzeria « Pomodoro ») ,buffet européen pour proposer une table "senigalese" mais aussi dans des domaines extérieurs à l'école elle-même (constitution d'une chorale pour l'évènement, formation d'un orchestre rassemblant professeurs musiciens, chanteurs élèves pour le diner de gala , par exemple).
Les Noels d'Europe c'est surtout la rencontre des élèves entre les délégations et les élèves de l'école organisatrice... , c'est l'affirmation, au grand public, de l'ancrage délibéré de l'école organisatrice dans le contexte de l'ouverture sur la grande Europe.
Comment avez-vous trouvé cette année la mise en œuvre par les délégations du fil conducteur qu’est Noël ?
Dans l'ensemble tout le monde comprend que l'on peut se rassembler en mettant en avant ses différences (culturelles, culinaires, vestimentaires). Il faut simplement inventer des passerelles linguistiques ....Une délégation sera plus proche du sujet dans son programme culturel ,
l'autre aura particulièrement bien soigné ses costumes ou son animation musicale. L'exposition était d'un niveau particulièrement relevé du fait d'une forte présence des pays de l'Est , là où les traditions sont encore vivaces ...mais le concept ne pardonne pas l'improvisation. Pour bien faire, il faudrait qu'une école qui fait acte de candidature et souhaite envoyer une délégation constitue préalablement une équipe volontaire et motivée en fonction du cahier de charges de la manifestation. Les participants (professeurs et élèves) doivent impérativement se rencontrer au moins un mois avant le départ dans un but pédagogique afin de "peaufiner" leur programme commun qui comprend :
- lecture commune du cahier de charges de la manifestation (sur internet)
- définition de la "mission", à savoir :
1) choix de mets pour le buffet européen ( 2 mets par école ne nécessitant pas de grande cuisine ni de faire appel à des ingrédients à fournir par l'école organisatrice)
2) choix des objets à emporter pour l'exposition; ceux-ci doivent privilégier les objets authentiques et relevant d'une tradition la plus ancienne possible; exemple :pas de boules de sapin que l'on peut acheter les supermarché de n'importe quel lieux.
3) désignation d'au moins un participant chargé de porter un costume ( de personnage de Noel selon le pays ,ou folkorique traditionnel ), désignation d'au moins un participant pouvant proposer une animation simple (chant, poème, instrument de musique ).
4)préparation pratique de l'évènement (impression de documents, préparation des bagages, etc). Le tout doit rester simple mais être le RESULTAT D'UNE RECHERCHE PREALABLE.
Quelle est d'après vous l'école qui a fait preuve de pédagogie de manière évidente dans la recherche préalable ?
On ne peut que saluer les efforts d'une école comme celle de Split ( d'autant plus que c'était la première participation d'une école de Croatie aux Noels d'Europe ). Aussi bien au buffet, qu'au défilé , qu'à l'exposition cette délégation a particulièrement servi le concept tout en restant simplement dans la tradition...ceci n'a pas exclu une petite page documentaire sur la région lors du programme culturel .
J’ai remarqué parfois un certain agacement. Qu'est ce qui vous a dérangé ?
Que des élèves invités se permettent de discuter entre eux lors du dîner de gala pendant les discours officiels. C’est un détail peut-être mais je ne supporte pas cela.
En revanche j’ai aussi remarqué souvent combien vous étiez émue et heureuse. Qu'est ce qui vous a fait le plus plaisir ?
Oh là là, c’est vrai. Ceci compense largement cela ! Par exemple
-d"entendre des élèves se proposer comme traducteurs pendant des heures entre d'autres élèves qui n'arrivaient pas à communiquer ...
-d'être témoin de lettres écrites par des élèves demandant à leurs professeurs plus de cours de langues ..dans leurs école respectives ..
-de sentir la joie des organisateurs qui ont réussi à partager leur école, leur ville et leur pays lors d’ une manifestation qui leur tenait à coeur et ils ont magistralement communiqué à la fois la joie d'être ensemble ..et la fierté de notre profession basée sur l'accueil. Je suis sûre que beaucoup de participants avaient encore un pied près de la forteresse Rocca Roveresca sur la Piazza del Duca de Senigallia, même une fois rentrés chez eux, pour leur propre veillée, le soir du 24 décembre....2003.

A 24 ans, Grigoris Chrisolegos dont le nom veut dire « sourire en or - golden smile » n’a pas usurpé cet épithète. Son sourire est aussi éclatant que spontané. Originaire de Salonique, il étudie le management à l’école hôtelière de Heraklion en Crète. «Fantastique, wonderfull » sont ses mots préférés pour décrire ce qu’il ressent tout au long de ces Noëls d’Europe. » J’aime les contacts dit-il et ici, c’est formidable. C’est la première fois que je suis dans un tel environnement et cela me plait énormément... »

Véritable boute-en-train, la voix enrouée d’avoir beaucoup fêté, Guillaume Desalle 18 ans, en classe terminale cuisine et salle dans l’école hôtelière de Rance (Belgique) est tout aussi enthousiaste. Pour lui aussi c’est une première ces Noëls d’Europe à Sénigallia. «Je trouve que c’est une excellente expérience humaine et l’occasion de faire des connaissances de copains dans toute l’Europe. C’est unique et si tout le monde pouvait faire une expérience de ce type ce serait formidable. C’est un plus pour l’Europe et les écoles de l’A.E.H.T…. »

Jérôme Blériot
A 18 ans, en 2ème année de BEP cuisinier au Lycée et CFA de Marseille, Jérôme Blériot ne peut cacher ses origines marseillaises même si quelque part il est réservé. A la descente du car près des Grottes de Frasassi, il avoue qu’il « est très content de ce séjour. Je ne croyais pas que cela pourrait être aussi grandiose. Notamment le jour de l’inauguration. Et je découvre beaucoup de choses chez les autres. Ce mélange de jeunes de partout, c’est formidable. J’ai moi-même un jeune bulgare dans la chambre et même si les contacts sont un peu difficiles, c’est très positif…. »
Kristin Ploug
Elle est déjà dans la vie active et suit en alternance une formation de chef dans l’école hôtelière de Copenhague. A 22 ans, Kristin Ploug a déjà une certaine expérience et le ton est assuré. Elle a surtout assuré le buffet européen : «c’est mon travail et d’une manière générale, je trouve les gens « super-gentils ici».

Camila Galsgaard,
21 ans, même classe et mêmes études que son amie Kristin Ploug. Mais un discours plus précis tout de même. « Les deux premiers jours c’était un peu froid mais maintenant les gens se parlent et on reconnaît les uns et les autres. Je trouve l’ambiance sympathique et c’est intéressant de voir les différences entre chaque pays. Par exemple, cela s’est vu lors de la partie culturelle. Les pays du Nord ont présenté un programme moins conventionnel que les autres. Cela s’est aussi vu lors du buffet européen. La cuisine italienne a d’ailleurs beaucoup de saveurs. J’avais pas mal d’à priori en venant mais c’est vraiment intéressant de découvrir tout cela. Et puis les différences entre les jeunes sont quand même énormes. Notamment en matière de différences d’âge. Et de la maturité des uns et des autres… ».