Zoran Nikolovski, directeur de l’école Lazar Tanev : Une excellente promotion pour la Macédoine
Zoran Nikolovski, directeur de l’école Lazar Tanev
Un téléphone vissé à l’oreille ou dans le creux de sa main, Zoran Nikolovski, l’organisateur des 25èmes Rencontres était partout. Pour veiller au moindre détail. Pour aplanir telle ou telle difficulté de dernière minute. Sans se départir de son sourire, véritable chef d’orchestre de la manifestation, il a aussi pris le temps de répondre à quelques questions.
Avez-vous eu des problèmes pour organiser ces Rencontres. Par exemple dans les transferts ou l’hôtellerie ?
Organiser une telle manifestation a été un sacré challenge pour moi, en tant que proviseur de l’école Lazar Tanev, ainsi qu’évidemment pour le staff qui m’a entouré. Cela a demandé beaucoup d’efforts et de collaboration avec les responsables de l’agence de voyage, les directeurs des hôtels, etc. Il a fallu échanger des expériences avec tous pour étoffer les services hôteliers, installer des équipements spéciaux pour les concours, trouver des intervenants pour ces derniers et pour les sujets académiques, organiser les excursions et les transferts, etc…Bien sûr nous avons été confrontés à des problèmes pour une telle manifestation. En ce qui nous concerne, notre difficulté principale a été d’avoir reçu assez tard le règlement des concours pour être en conformité. Mais au final, nous nous sommes adaptés aux derniers changements et avons tout de même été prêts à temps.
Pour organiser tout cela, combien de personnes ont travaillé dans les coulisses ?
J’ai dirigé l’équipe de l’école composée de 48 professeurs et de 153 étudiants. Toutes ces personnes ont eu en charge l’organisation à différents niveaux pour un déroulement harmonieux des Rencontres. Sans oublier, il faut le dire, l’assistance de 42 techniciens de différents secteurs dans le tourisme ou l’hôtellerie.
Finalement, êtes-vous satisfait du déroulement de la manifestation ?
Absolument ! Je suis très satisfait du déroulement de ces Rencontres. Toutes nos attentes ont été satisfaites.
Avez-vous le sentiment que les participants ont trouvé une grande satisfaction d’avoir participé à ces Rencontres ?
Dans ce but, nous avons mis en place un questionnaire afin d’en savoir plus. A la lueur de celui-ci, oui, les participants ont été très satisfaits non seulement par la beauté de notre beau pays mais aussi grâce aux excursions proposées. Mais aussi par l’hospitalité rencontrée ici en Macédoine, notamment par l’accueil réservé aux arrivants à l’aéroport de Skopje, aux différents programmes proposés tels que la cérémonie d’ouverture, la soirée macédonienne, la nuit disco rouge et jaune ainsi que le dîner de gala. Les concurrents ont été eux aussi satisfaits par les équipements derniers cris et tout ce qui a été mis à leur disposition en quantité.
Ce fut une excellente promotion pour la Macédoine, non ?
Tout à fait. Je suis d’accord avec votre remarque. Des manifestations de ce type, avec autant de participants n’arrivent pas tous les jours dans notre pays, mais cela nous a beaucoup motivés. Cela nous a permis de propager le potentiel touristique de toutes les beautés de notre pays. Vous le savez bien, la règle est qu’un visiteur satisfait en entraîne dix autres ! Je pense réellement que nous avons réalisé un énorme travail qui laisse à tous ceux qui sont venus pour la première fois une excellente impression. Parce que notre hospitalité macédonienne nous enseigne que « la première impression est aussi la dernière ».
Dernière question : le bilan financier de cette manifestation sera-t-il comme vous le souhaitiez ?
Eh bien, nous essayons de collecter de petites sommes dues par certaines écoles qui représentent les commissions bancaires incluses dans le prix du forfait et qui n’étqu’ils ont bien fait les choses u paiementaient pas pris en charge lors du paiement. Mais déjà un certain nombre de ces écoles ont payé leur dû.
Concernant les sponsors, nous avions fait appel à des grandes sociétés du pays qui n’ont pas jugé utile de donner suite. Nous avions un peu anticipé ces refus en nous tournant vers des sociétés moins importantes ce qui nous a permis de mieux budgéter le tout. Et l’aide de l’AEHT a été précieuse pour couvrir des frais tels que les juges professionnels et autres.
Klaus Enengl président : La famille AEHT vit, et comment !
A la tête de l’AEHT depuis trois ans et au début de sa dernière année de présidence, Klaus Enengl jette évidemment un regard très attentif au déroulement des Rencontres de la Macédoine et c’est avec beaucoup de satisfaction qu’il a vécu celles-ci.
Sur un plan général, a-t-il dit, il faut saluer le fait qu’un si jeune Etat ait pris si vite la décision d’organiser ces Rencontres. J’avais pu ces dernières années promouvoir les écoles de Macédoine par le biais du ministère autrichien et j’avais pu constater les progrès dans les différentes formations. C’est pourquoi je dis sans hésiter que ces Rencontres ont été une réussite. A commencer par l’accueil à l’aéroport de Skopje avec du pain, du sel et des boissons. De même sur le plan de l’organisation, par exemple de tenir l’essentiel des Rencontres à Ohrid fut une excellente décision. Tout comme le transfert le dernier jour à Skopje ce qui a beaucoup facilité les transferts du départ. Je souligne que malgré les demandes du Bureau de changements en cours d’année, ce fut toujours « oui, nous allons essayer » et jamais « ça ne va pas » ! Devant le nombre de changements demandés, il est certain que d’autres écoles dans d’autres pays auraient également eu des problèmes. Il y eut beaucoup de compréhension et les problèmes furent toujours pris en compte avec sérieux, les solutions recherchées et les compromis réalisés.
Qu’en est-il de la nouvelle formule des concours ?
Le fait de décerner les médailles par qualité et non plus une seule médaille par catégorie a été salué par la grande majorité des participants et d’ailleurs, répond aux standards internationaux. Il est vrai que la tension lors de la remise des médailles était perceptible, mais positive, quand bien même il y avait beaucoup de jeunes sur le podium. Le souhait émis par les professeurs de ne pas devoir officier en tant que jury a été pris en compte par le Bureau. C’est pourquoi nous avons essayé une nouvelle formule avec des juges professionnels, ce qui il faut bien le dire, n’a pas entièrement répondu à nos attentes. Je pense qu’à l’avenir, nous allons à nouveau revenir à l’ancienne méthode. Il est d’ailleurs remarquable de constater que beaucoup de collègues de nombreux pays se sont dits prêts à être juge l’année prochaine, ce qui à mon sens est très positif. Cela prouve que la famille AEHT vit. Et comment !
D’autre part, un autre changement a été très demandé : que les concours soient réduits dans la durée afin de donner la possibilité à tous de participer aux animations prévues l’après midi.
Comment avez-vous trouvé l’ambiance générale de ces Rencontres ?
Eh bien, j’ai trouvé que l’ambiance parmi les participants a été excellente. C’est toujours un plaisir de pouvoir retrouver des amis et d’échanger avec eux. Et c’est un grand plaisir de voir tous ces jeunes venus de si nombreux pays se rencontrer, se comprendre très vite et qui peuvent ensuite rentrer chez eux avec dans leurs bagages des expériences si riches.
La Macédoine a prouvé son grand sens de l’hospitalité et sur le plan culinaire, son savoir-faire. Aussi bien les buffets que les boissons furent excellents, tout comme les programmes de ces journées ce qui fait que tout le monde a pu emporter des impressions authentiques de ce pays encore neuf !
Ce que nous pouvons retenir de la Macédoine, c’est la patience. L’Europe est marqué par le « toujours plus vite » ! Or, en Macédoine, le temps prend son temps… Par exemple, même si certains se sont énervés de l’heure de retard lors de la cérémonie d’ouverture et qu’elle aurait pu être plus courte, on peut dire à postériori qu’ils ont bien fait les choses et nous avons tous passé une belle et riche semaine en compagnie de vrais amis.
Alain Rossignol : Un observateur de la francophonie
Discret mais présent partout, Alain Rossignol, consultant en éducation suit de près les travaux de l’AEHT. Et pour cause. Ancien inspecteur d’académie à vocation pédagogique régional spécialisé en économie et gestion, l’hôtellerie et la restauration faisaient partie de son domaine. Plusieurs fois en détachement en tant que conseiller culturel dans les ambassades françaises, il avait aussi travaillé au sein de l’Organisation internationale francophone( O.I.F)
Sa présence aux Rencontres s’explique de ce fait par la forte concentration de chefs d’établissements de nombreux pays, ce qui lui permet d’en rencontrer un maximum dans un minimum de temps. Il explique.
« Vous savez, l’OIF compte 56 pays et gouvernements membres et 19 pays observateurs. A l’heure actuelle, deux pays sont encore candidats : l’Uruguay et le Qatar. L’un des objectifs est de promouvoir la formation des enseignants et la création de classes bilingues. Depuis cinq ans, il existe un programme d’enseignement et la première mission s’est effectuée en Macédoine, dans le lycée Lazar Tanev que dirige Zoran Nikolovski. Ce même programme est développé dans six pays : Lituanie, Roumanie, Bulgarie, Albanie, Moldavie et bien sûr, comme je l’ai dit, en Macédoine. Et porte chaque fois sur huit établissements. Certains enseignants de ces pays viennent d’ailleurs en stage en France.
D’autre part, un nouveau programme dans le domaine de l’entreprenariat doit être engagé sur les cinq prochaines années. Ma présence à Ohrid est aussi, comme observateur, un moyen privilégié de voir comment se porte la langue française au sein de l’AEHT ».
Et alors ?
Je constate qu’elle est largement supplantée par l’anglais. Mais je suis aussi pour promouvoir le multilinguisme. En disant cela, je parle évidemment en mon nom et non pas au nom de l’OIF….
RENCONTRES AVEC DES ETUDIANTS ET ETUDIANTES
A eux seuls, leurs sourires parlent pour eux ! Juste avant la soirée de gala et au cours de rencontres dans la foule qui se pressait devant la salle en dégustant un verre, ces jeunes viennent de vivre un moment exceptionnel dans leur vie en participant aux concours. Pas la peine de leur demander leurs impressions. Toujours les mêmes : ils sont ravis d’avoir participé aux Rencontres, aux concours, ils sont heureux d’avoir pu rencontrer des jeunes de leur âge, d’avoir pu vivre une expérience inoubliable dans un autre pays, d’avoir réalisé combien il était important de dominer une autre langue.
Amber Adriaansen ( Ter Duinen )et Dieter Dombrecht (PIVA) –Belgique
Caterina Santos (San Miguel Açores) Marco Ferreira (Porto – Portugal)
Verena Grubmair, Simone Pargfrieder, Khatarina Koll, Jennifer Aspalter ( Bad Leonfelden -Autriche)
Maud Tollemer, Maxime Labesse, Audrey Dufour ( Bazeilles- France)